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BACKROOM

26 mai 2007

Backroom 2 # Disconite

Voilà, c'est aujourd'hui, le 26 mai 2007, que sort mon premier roman, comme prévu : Disconite.

En voici une présentation :

"Résumé" :

Mélénas, Mélunos et Mélonis, trois amis inséparables, passent tout leur temps libre ensemble depuis des années. Ils partagent tout : les sorties, les secrets, les alcools, une seule et même voiture, leurs sous-vêtements et, bien sûr, leurs amants. Parfois, en discothèque, l’ambiance, les sons, les visages, l’alcool, et autres substances, souvent quelque chose de bien plus profond encore, poussent ces trois amis au crime, frisson singulier, exaltant.

Extrait (le début) :



Hommes alentours, silhouettes trapues, noires, bardées de bombeurs, dans l’entrebâillement de la porte, métal froid, imposant, celle-là même de porte qui baille, s’ouvre, une fois le doigt sur la sonnerie appuyée, vagin métallisé. Le regard haut et noir, scrutateur, ils laissent souvent les corps un à un pénétrer l’antre des sons, comme une vaste machine aux désirs uniformes et sans cesse relancés. Un homme dichroïque garde les vêtements chauds de l’hiver sur des rangées spécieuses de cintres noirs, recourbés comme des verges au repos, contre quelques pièces, dévoilant un sourire vaguement édenté quand, bouche ouverte, il vous dit ou vous clame « bonne soirée », selon l’attirance, claquant sa langue violacée comme un fouet sur des muqueuses humides.

C’est une procession lente souvent, devers cet homme, une fois le sanctuaire pénétré : il est deux heures, les corps s’entassent, dévêtus de tous leurs oripeaux. Les corps beaux souvent se dévoilent, exhibent sous leur musculature fallacieuse ces tissus simples dont ils sont revêtus, rituellement près du corps, comme une improbable seconde peau, laquelle, toujours, réfléchit l’artificieuse lumière avec un éclat terrible, aux limites de l’aveuglement, vaine et stérile provocation, ourlant le corps, torse, épaules et biceps, mis en valeur pour l’hédonisme pluvieux du soir. Le sacro-saint halo des anges permissifs.

L’histoire commence ici, dans ce fatras sonore, l’infanterie des décibels - j’habite ici.

Enfin presque, en certaines heures reculées, que je choisis au sein de celles souvent imposées par le Rite : l’arrivée jamais avant deux heures, et le départ toujours avant cinq, mais jamais seul pour le coup. Mélunos et  Mélonis souvent m’accompagnent dans leurs vêtements diaprés, afin que nous puissions former ce trio improbable que nous aimons tant : à la fois frères, à la fois sœurs, parfois amants, nous avançons à trois dans une même nuit, en stéréo et en simultané, jusqu’à signer nos forfaits et nos crimes par nos seules initiales, MMM, sur les murs, trottoirs, affichettes et devantures, au sang, au gloss, aux déjections rectales, au chyme.

Moi, Mélénas aime les hommes en noir.

Mélunos, les hommes en gris.

Mélonis, les hommes en rouge.

Le blanc c’est commun ; le blanc c’est salissant. Le blanc, c’est virginal, c’est propre et éclatant. C’est très mariage aussi, sans doute alors très militant. Et jamais vraiment sexy, le blanc.

Mon nom est Mélénas, non pas le pluriel de méléna, qui signifie « évacuation de selles obscures par l’anus, contenant du sang noir digéré » mais en référence à cette fabuleuse épopée d’Homère, l’écrivain et aveugle et inventé, qui relate le célébrissime épisode de la guerre de Troie. Mélénas est l’époux d’Hélène, la belle Hélène, la poire Hélène, mais belle poire sûrement, pour susciter pareille hécatombe.

LA SUITE ICI

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15 mai 2007

Backroom 1 # Magnolia

Le premier à se perdre dans la backroom devait être un blogueur mais, dans les backrooms, on ne sait jamais réellement ce que l’on va trouver avant même que d’y rentrer : la chambre obscure est soumise à certains aléas et il se trouve que je suis allé voir ce groupe aux 24 heures de l’INSA, découvert grâce à MySpace,  un groupe hypnotique originaire de notre région, en provenance directe de Grenoble : Magnolia. Sous ce nom de fleur se cache un trio de musicien très doué : Jessica au chant, accompagnée de Fred (machines, beat maker, guitare, basse) et Julien (guitare et basse). Influencés d’après leurs MySpaces à Tricky, Björk, Portishead, Gorillaz et Massive Attack, ils affichent, outre cela, certaines similarités avec le groupe belge Hooverphonic, quant à certains arrangements, voire la production sonore, alors que la voix de Jessica est parfois étonnamment proche de celle de Björk sur certaines chansons, par exemple, Snorting Ivory, mais elle ne confine pas sa voix toujours dans le même registre, et contrairement à la grande Islandaise, elle n’est jamais « off key » : il suffit d’écouter les morceaux du groupe, ou de les voir en concert pour s’en convaincre et profiter de toutes nouvelles orchestrations plus pêchues, plus pop, cela même qui fait de Magnolia un groupe aux confluents de plusieurs genres : électro, trip hop, pop et même parfois, et cela m’a fortement étonné, quelques petits, mais alors minimes accents ou devrais-je dire « relent » de RNB - l’intégrité artistique en plus, toutes ces raisons, et bien d’autres encore, qui font que Magnolia est un groupe à surveiller de très près… Aussi je ne saurai que trop vous conseiller pour porte de sortie de La Backroom, de ne pas rater ce groupe prometteur car ce son pourrait très bien vous séduire !

Premier album, sorti en 2004, puis en 2005.

MySpace présentant leur second album.

MySpace consacré à leurs lives avec un agenda de leurs prochaines dates.

Pour découvrir ce groupe, voici ma petite sélection, mon « top 5 »

Girl (dont la version live, absolument excellente, clôturait le show des 24 h de l’INSA, avant le rappel)

Tasteless

The Made of Measure

Queen

Intravenus

Et autre chose, avant que de quitter la backroom, quelque chose « au-delà » de la musique : les éclairages naissants, les cheveux de Jessica envolés au vent ainsi que sa robe rouge, très seventies, le tout sur une musique résolument moderne, donnait à l’atmosphère, à l’ambiance, quelque chose d’intemporel, d’unique qu’il serait très difficile de décrire. Un groupe qui, en conséquence, mérite de trouver un label pour leur second album, Sybil Vane, qui, d’après la chanteuse, est presque terminé.

Il y’a actuellement trois personnes dans la backroom.

NICOLAS RAVIERE

12 mai 2007

La Backroom : concept

Il s'agit du tout nouveau blog de Querelle, alias Nicolas Raviere, le dix-septième pour être exact, encore un blog avec un concept étrange derrière, cette fois-ci plus évident.

La Backroom, comme son nom l'indique, sera l'occasion cette fois-ci de parler non seulement de moi, ou de mes oeuvres, mais surtout et essentiellement des autres.

Pour visiter la Backroom, rien de plus simple : pour VOIR, il suffit d'ouvrir les yeux, en selectionnant les textes et si, au hasard, quelqu'un ou quelque chose vous plait, vous intrigue, que la séduction ou la curiosité cède le pas et bien essayez de cliquer dessus : il y'a des liens un peu partout, vers d'autres sites, d'autres blogs, des photos, parce que la backoom est ouverte à tout, cela, malgré son concept réduit, car tout concept est réduit.

La Backroom sera très souvent attaché à faire découvrir à ces lecteurs et ceux qui s'y perdront l'oeuvre des artistes originaux, connu ou non, avec une préférence pour les inconnus, les méconnus, ou les malconnus, qu'ils soient écrivains, peintres, musiciens, interprètes, formations musicales, photographes...

La Backroom, enfin, est ouverte à toute heure du jour et de nuit et si cela ne vous plait pas d'être dedans, et bien il suffit de trouver l'auteur, toujours dans la backroom, et de lui envoyer un message...

Attention à ne pas vous perdre dans la Backroom !

NICOLAS RAVIERE

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